mardi 24 mai 2011

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- Et même dans le ventre, mes pieds voulaient que je devienne libre. J'étais comme pris et seuls mes rêves étaient mes alliés, j'étais en vie mais dans ma mère c'était le bruit. Dehors c'était trop hard, trop fat pour qu'on m'élève. Nul n'était prêt à ça mais, sûr, j'étais la relève. J'entendais le cri du monde, le moteur sur sa réserve, parfois le bruit des bombes et la planète qui s'énerve. J'avais un rêve : voir une terre où la paix s'élève, où sur des lèvres des sourires auraient pu s'inscrire. Je voulais que se propage l'amour, j'en étais issu. Hélas, à peine né, fallait déjà que je sois déçu. Trop d'enfants le savent, le crient même à la naissance, on t'accueille par une baffe, j'ai vu qu'un monde de violence. Trop de pression, trop de menaces s'amorcent, trop de questions, trop de révoltes forcent à vouloir s'évader, oppressé par le réel, et si tant de criminels frappent c'est que nul s'échappe. Dès lors je suis venu au monde avec ses gènes, si combatif que celui-ci m'a crié toute sa haine. -

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